Clear the snow off your car. Encore une fois, on ne pourra y échapper. Comme chaque année, la neige, la gadoue et le froid nous attendent au tournant. Durant les cinq prochains mois, voire davantage, nous devrons composer avec les froides humeurs de Mère Nature. Malgré une pratique et une expertise acquises au fil des ans à force de conduire dans les rudes conditions hivernales, nous commettons tout de même à répétition, un nombre étonnant d'erreurs de conduite et croyons toujours à un nombre important de mythes en ce qui concerne notre façon d'aborder la conduite en hiver.

  1. Serrures gelées. Vite une rallonge et un sèche-cheveux !
    Mauvaise idée. Si vos serrures sont gelées et que vous êtes pris au froid, mieux vaut utiliser un dégivreur de verrous plutôt qu'un sèche-cheveux. Les clés modernes sont faites d'éléments de haute technologie et la forte chaleur que dégage un sèche-cheveux pourrait les endommager.
  2. Chauffer la voiture
    Autrefois, c'était nécessaire. Mais les voitures modernes n'ont vraiment pas besoin d'être chauffées. Tout ce dont elles ont besoin par une froide journée d'hiver, c'est de tourner au ralenti durant deux à trois minutes. Les chauffer davantage ne fait que gaspiller de l'essence.
  3. Si je conduis assez vite, le vent va chasser la neige de ma voiture
    Non ! Il est dangereux de conduire sans dégager toute la neige de sa voiture et nous le savons tous. Mieux vaut prendre les deux à trois minutes que nécessite le chauffage de sa voiture pour bien nettoyer vitres, rétroviseurs et phares et ainsi éviter les contraventions. En Ontario par exemple, l'article 74 de la Loi de la route est claire à cet effet : «Nul ne peut conduire un véhicule automobile sur la voie publique, (a) à moins que le pare-brise et les fenêtres situées de chaque côté de la portion du véhicule qui abrite la cabine de conduite, permettent au conducteur d'avoir une vue dégagée vers l'avant et sur les côtés du véhicule et (b) que la lunette arrière offre au conducteur une vue dégagée sur l'arrière du véhicule.»

    Cette loi ne s'applique pas uniquement à la conduite sur les autoroutes, elle s'applique à toutes les routes publiques utilisées par les automobilistes.
  4. La règle des deux secondes est une règle immuable
    Faux. La règle des deux secondes devrait être doublée durant l'hiver de manière à laisser une plus grande distance entre un véhicule qui se déplace et celui qui le précède.
  5. Les accidents se produisent le plus souvent lors des tempêtes
    Non. Selon Transports Québec, durant l'hiver, les accidents surviennent plus fréquemment par temps calmes. Pour expliquer ce phénomène, on croit que les conducteurs sont plus prudents lorsque souffle la tempête. On peut aussi se demander si ce n'est pas parce que le bon sens prévaut et que peu de conducteurs sortent dans la tempête. Quelle qu'en soit la raison, il faut éviter de baisser la garde lorsque le temps est au beau fixe.
  6. Conduire jusqu'au bout
    J'oublie régulièrement de m'arrêter pour faire le plein. Heureusement, je ne suis jamais tombé en panne sèche sur la route, mais je dois avouer que je me rends rarement à une station d'essence avant que s'allume le témoin d'avertissement dans mon tableau de bord. En hiver, ça pourrait me causer des problèmes. Il est recommandé de ne jamais laisser le niveau du réservoir descendre à moins de la moitié de sa capacité. Un réservoir à demi plein est moins sujet à la condensation ce qui réduit le risque de gel du système d'alimentation. Ceci permet aussi d'être assuré d'avoir suffisamment de carburant pour rester au chaud au cas où on serait bloqué sur la route par une glaciale journée de janvier.
  7. Les véhicules à quatre roues motrices et à traction intégrale sont plus sécuritaires
    Pas vraiment, en fait, il s'agît d'une fausse impression. Les véhicules à traction intégrale et à quatre roues motrices sont excellents en terme d'accélération, mais ils ne se comportent pas autrement que les autres véhicules quand arrive le moment de changer de direction ou de freiner. Les pneus sont l'élément le plus important, c'est sur eux que reposent la traction et l'adhérence du véhicule.
  8. Pneus d'hiver et pneus quatre saisons, du pareil au même
    S'ils étaient de qualité équivalente, croyez-vous que les compagnies d'assurance automobile offriraient un rabais aux automobilistes qui se font installer des pneus d'hiver ? Les assureurs s'y connaissent en terme de risque et ils sont convaincus que le fait de rouler sans pneus d'hiver constitue un risque. Nonobstant les exigences des assureurs, dans l'absolu, les pneus quatre saisons et les pneus d'hiver sont différents. Les pneus d'hiver ont des rainures environ 30 % plus profondes, ce qui garantie une meilleure adhérence. Ils offrent également jusqu'à 50% plus de traction que les pneus quatre saisons.
  9. Pas besoin de pneus d'hiver pour la conduite urbaine
    Mon frère mécanicien est un ardent partisan des pneus d'hiver. Il vit à la campagne et je vis à la ville. Chaque fois qu'il me répète d'acheter des pneus d'hiver, je réponds, « Nous n'avons pas autant de neige que vous. » Il lève généralement les yeux et patiemment, ou presque, m'explique que les pneus d'hiver sont non seulement conçus pour la neige mais aussi pour le froid. Tous les pneus durcissent à mesure que baisse la température, mais les pneus d'hiver maintiennent leur élasticité même à des températures aussi froides que -30°C. Il en résulte une meilleure traction et une meilleure adhérence qui sont cruciales pour garder le contrôle d'un véhicule dans toutes sortes de conditions, peu importe où on habite.
  10. Deux pneus d'hiver suffisent
    Autrement dit, il est dangereux d'installer seulement deux pneus d'hiver sous sa voiture. Selon l'Association Canadienne de l'industrie du caoutchouc , «installer seulement deux pneus d'hiver à l'arrière d'un véhicule peut occasionner un comportement routier indésirable, voire imprévisible.» Quant aux pneus d'hiver installés sur l'avant « il ne faut jamais installer des pneus d'hiver uniquement sur l'avant d'un véhicule. Ceci est particulièrement dangereux et peut entraîner d'importantes pertes de contrôle.» Les mots sont forts, mais on peut désormais se compter avisé.