Non seulement les distractions au volant peuvent-elles avoir de fâcheuses conséquences pour vous et votre entourage, de plus, ces imprudences risquent de faire augmenter le montant de vos primes d'assurance.

La majorité des Québécois croient que les autorités devraient être plus sévères envers les conducteurs qui échangent des textos en conduisant. Un nouveau sondage initié par Kanetix.ca, démontre que 88 % des Québécois considèrent qu'échanger des textos en conduisant est une faute passible d'une infraction au sens du Code pénal.

Les distractions au volant peuvent être fatales. Elles causent davantage de décès que la totalité des accidents causés par la conduite avec facultés affaiblies et la conduite à vitesse excessive. Bien que les provinces canadiennes disposent chacune d'une législation qui les habilite à sévir contre les conducteurs qui utilisent un appareil portable en conduisant, de nombreux Canadiens estiment que les sanctions ne sont pas assez sévères au pays.

Le Québec est un des endroits où les sanctions sont les plus sévères, mais il semble qu'elles ne suffisent pas à dissuader les conducteurs fautifs. En vigueur depuis avril 2008, la loi québécoise prévoit une amende variant entre 115 $ et 154 $ et l'ajout de 3 points d'inaptitude au dossier du conducteur qui utilise un appareil mobile en conduisant. C'est à Terre-Neuve-et-Labrador que la loi interdisant les textos au volant est la plus sévère. En vigueur depuis avril 2003, les conducteurs fautifs s'exposent dans cette province à une amende allant de 100 $ à 400 $ ainsi qu'à l'ajout de 4 points d'inaptitude à leur dossier. Bien que le montant des amendes ait augmenté en Ontario depuis le 18 mars, elles se situent toujours dans la moyenne canadienne, moins sévères que celles imposées au Québec et dans d'autres provinces. Les conducteurs ontariens pris en flagrant délit sont désormais passibles d'une amende de 280 $ sans qu'aucun point d'inaptitude ne soit ajouté à leur dossier.

La distraction au volant est un terme générique qui englobe de nombreux comportements dont le fait d'envoyer ou de lire un texto en conduisant, de manger au volant et de se retourner vers les enfants assis sur la banquette arrière. Alors que les Québécois s'entendent sur la dangerosité des textos au volant, ils sont par ailleurs divisés sur les autres types de distractions. Alors que 74% des Québécois considèrent qu'utiliser un téléphone au volant à d'autres fins que les textos, devrait constituer une infraction au sens du Code pénal, seulement 27 % croient que manger en conduisant pose un risque sérieux.

La distraction au volant est si sournoise que la plupart du temps elle prend la forme d'un geste assez banal. Dans les faits par contre, est se situe à la limite de la conduite dangereuse. Se maquiller au volant par exemple, devrait, être passible d'une infraction au sens du Code pénal pensent 73% des Québécois. Il est en effet plus difficile de se rendre compte qu'on est en train d'accélérer lorsque l'on se regarde dans une glace. Les distractions au volant ont trop souvent de graves conséquences .

Seulement 34 % des Québécois estiment que les distractions au volant devraient être passibles d' infractions au sens du Code pénal, contre 58% des Canadiens. Cette approche de laisser-faire serait sans doute plus inquiétante si les Québécois n'étaient pas aussi opposés à l'usage des appareils mobiles au volant, qui est sans contredit la pire des distractions au volant.

Quel impact sur les assurances

Une accusation de distraction au volant affecte non seulement le dossier de conduite d'un conducteur, mais fait également augmenter ses primes d'assurances. Une accusation de conduite imprudente, une infraction grave, occasionne des sanctions encore plus sévères. Un verdict de culpabilité peut faire augmenter le montant des primes de l'ordre de 50% à 100 % . De plus, certains assureurs peuvent même refuser de renouveler l'assurance du conducteur fautif, une fois arrivée à échéance.

Pour éviter les augmentations de primes et les éventuels rejets par les assureurs, mieux vaut garder l'oeil sur la route et se tenir loin de son téléphone.